Que se passe-t-il, la nuit, une fois les lumières éteintes, sous les couvertures ? Vous aimeriez bien le savoir, n'est-ce pas ? Eh bien vous avez de la chance : Bertrand Guillot le sait, et nous le raconte.
Chaque soir, quand le libraire éteint les lumières et ferme la boutique, les livres sortent de leur silence diurne, se parlent, font des joutes oratoires ; des amitiés se nouent, des disputes éclatent. Mais il faut se serrer les coudes, euh, pardon, les couvertures, pour tous les livres qui n'ont pas été vendus dans la semaine et qui vont repartir le lundi pour le pilon.
Alors, discussion, mot d'ordre, mise en place d'une stratégie de groupe pour aller prendre les bonnes places et être vendus à la place des best-sellers. Il faut faire la révolution dans la librairie, et comme dans toute révolution, il y aura des soldats fidèles et des traîtres, il y aura des pertes....
Et pendant ce temps, en-dehors de la librairie, nous rencontrons aussi le libraire et son assistante, leurs problèmes personnels.
Nous rencontrons les auteurs, et l'on ne peut s'empêcher de s'attacher à eux, de noter des points communs entre leur caractère et le destin, le caractère de leur ouvrage. Les auteurs ne sont pas nommés et pourtant, il nous semble en reconnaître quelques-uns au travers des courtes descriptions qui en sont faites.
C'est une belle aventure que celle de ces livres, on la lit avec plaisir, on a du mal à reposer l'ouvrage. Il y a une belle galerie de "personnages" (tant les humains que les livres), le style est agréable, ni trop simpliste ni ampoulé. Il y a quelques jolies formules, des expressions toutes faites remaniées pour leur donner une nouvelle vie, une nouvelle force.
Au final, un roman qui fait du bien, qui change de tous ceux qu'on connaît et qu'on est content d'avoir découvert.