Lundi soir, je préparais un gratin : je coupais les ingrédients et Frédéric m'aidait en les étalant dans le plat, sans oublier de prélever sa dîme....

1 couche de dés de courgettes... 1 couche de dés de patates.... 1 couche de lardons... poivre et herbes de Provence... oignon émincé.... et on recommence l'alternance de couches....

Et à la fin, en me voyant recouvrir généreusement cette préparation avec de l'emmenthal râpé, il m'a demandé, câlin :

"z'peux en avoir, dans ma bousse ?"

J'ai dit  :

- oui, mais quand j'aurais fini de préparer le gratin,

tout en continuant à mettre des "pincées" généreuses sur mon plat. Me regardant d'un air gourmand, Frédéric a précisé :

- z'en veux autant que les cuillérées que tu mets sur le gratin.

- C'est pas possible, ça ne rentrera pas dans ta petite bouche.

- Bah c'est pas grave, on fera 2 voyazes !

les 2 gifs viennent de chez Gifs et compagnie (icône dans ma colonne de droite)

Et voici ZE gratin :

Gif trouvé chez Gifs et compagnie

Dans notre village, le feu d'artifice a eu lieu le 13 au soir.

Rendez-vous au terrain de jeux à 19h pour un barbecue, puis bal, retraite aux lampions et enfin, à 23h 20, le feu d'artifice, qui n'a lieu que tous les 2 ans ici.

Donc, Frédéric, du haut de ses 4 ans 1/2, voyait cet événement pour la 2ème fois de sa vie. Au début, il était médusé : il ne disait rien, seul un léger sourire sur son visage nous permettait d'imaginer ce qu'il ressentait.

Et puis au fur et à mesure que le spectacle avançait, il s'est mis à parler d'un ton rêveur.

"C'est le plus beau zour de ma vie, même si c'est la nuit... Z'ai zamais rien vu d'aussi beau...

C'est mon rêve enfin réalisé... C'est comme des cadeaux de Noël qui tombent du ciel !

C'est tellement beau que z'ai l'impression que j'vais pleurer !

Et le plus amusant, c'est qu'au moment où il a dit ça, j'étais moi aussi au bord des larmes, tant j'étais émerveillée !

photo trouvée sur le site dinosoria

A midi, on parlait d'animaux extraordinaires et on a évoqué le narval. J'ai demandé à Frédéric s'il savait à quoi ça ressemble.

Il n'a pas eu le temps d'ouvrir la bouche que Cécile lui expliquait :

Bah tu vois, Fred, c'est comme une licorne, mais avec un corps de baleine.

Euh, à mon avis, il doit exister des définitions un peu plus simples à visualiser !

gif trouvé chez Gifs et compagnie

En ce moment, j'ai souvent des réunions (conseils de classe) donc les enfants restent à l'étude ces soirs-là. Ca se passe dans la classe des CM2.

Cécile (8 ans, en CE1) avance ses devoirs. Frédéric, (4 ans 1/2, en moyenne section), va s'installer dans le coin livres et dévore des bouquins. Après les planètes et les fusées, sa grande passion cette semaine va à un livre sur le corps humain.

Il y a quelques jours, il m'a déjà parlé du cerveau, en long en large et en travers. Et ce soir, il m'a dit : "j'ai vu des images, dans le livre sur le corps, et je sais que c'est des vaisseaux sanguins".

Vouiiiiiii.... ???? moi, un peu impressionnée par l'utilisation de ce terme (j'aurais bêtement dit "des veines", moi !), je lui ai demandé comment il savait que c'étaient des vaisseaux sanguins, et si un grand élève, ou un adulte, lui avait lu le livre.

- Non, j'ai deviné tout seul.

(hein, quoi ?! me dis pas que tu sais lire ?!)

- Dis maman, dans les vaisseaux sanguins, y'a des personnes ?

(et oui, comme dans les vaisseaux spatiaux... quand 2 passions différentes s'emmêlent les pinceaux !) Non, non, non, mon fils y'a juste le sang !

- Et dans le cœur, ou le cerveau, y'a des personnes ?

- Non Frédéric, le seul moment où il peut y avoir une personne dans un corps, c'est quand une maman a un bébé dans le ventre...

Ouf ! affaire close. Moi qui ne suis pas scientifique pour 2 sous, je pense m'en être assez bien sortie... mais pour combien de temps ?

J'ai commencé la base vendredi soir, avec différentes idées pour la suite.

Et dimanche, j'ai choisi ma technique et je m'y suis mise : en partant de la base, faire des galons qui se croisent et s'entrelacent pour former le triangle du fichu.

Et vas-y que je te fais un galon vert, puis un orange, un violet, un bleu... Assemblage et couture (si, si !!!) au fur et à mesure que les croisillons se font.

Les enfants, comme toujours, sont aux premières loges. Ils sont, avec leur papa, mes premiers spectateurs, mes premiers critiques (souvent positifs, qui font avancer mes idées en y combinant leurs suggestions), mes premiers admirateurs.

Et là, ils se sont déchaînés dans leur enthousiasme.

Frédéric, qui aime les couleurs vives, regarde l'ouvrage posé à plat sur le patron, et me dit : c'est beau !

Le connaissant (il voudrait garder pour lui presque tout ce que je fais au crochet), je préviens :

- Merci c'est gentil. Mais tu sais, on ne le gardera pas quand je l'aurai fini. C'est pour ma copine Héloïse, hein !

- Quand tu l'auras fini, tu voudras bien me faire le même ?

- Ah non ! Déjà parce que c'est pour les filles et puis tu sais (à voix basse, sur le ton du secret), c'est un peu casse-pied à faire, j'aurai pas envie de recommencer.

Mon Minimek part ruminer sa déception en construisant une tour en bois et c'est au tour de Cécile de revenir à la charge.

- Oh, skecébôôôô ! Dis, Maman, quand tu l'auras fini.... tu pourras le prendre en photo ?

- Bien sûr ! De toute façon, je mettra les photos sur mon blog et j'en enverrai à Héloïse pour voir si ça lui plaît et...

- Si elle l'aime pas, tu pourras me le donner ?

(gasp, que n'ai-je pas dit là, moi ?)

- Tu sais, vu les couleurs, je suis presque sûre qu'elle aimera...

- Alors... tu pourras imprimer la photo et me la donner ?

- Euh oui, si tu veux... mais pour quoi faire ?

- Comme ça je la découperai et je me ferai un fichu en papier.

Et dire qu'elle ne porte presque jamais celui qu'elle m'a réclamé à corps et à cris l'été dernier !