POEME : Première fois

Ses bras bronzés, à la peau si douce, si lisse,
Aux muscles si fermes et si bien dessinés,
Etaient à eux seuls une invitation au voyage.

Elle savourait mille douceurs, mille délices,
Coulant de ces lèvres fières, délicatement ourlées,
Qu'elle embrassait doucement en un tendre hommage.

Et que dire de ce doux, ce merveilleux visage
Qu'il lui semblait avoir déjà adoré
Sous un brûlant soleil au parfum d'épices ?

Elle rêvait devant son corps, émouvante image,
Qui disait en silence toute la beauté de la virilité
Et elle tremblait, l'heureuse et craintive novice !

Il était en mille endroits à la fois,
A ses côtés,  sur elle, autour d'elle, en elle.
Noyée de plénitude, elle se sentait possédée.

Quand le sommeil enfin le tint coi,
Elle passa la nuit entière à regarder le ciel,
Refusant le sommeil de peur d'avoir rêvé.


(Extrait de mon recueil "Humeurs Vagabondes" 2002)

Comments

[Casse-bonbec]

Il fallait exprimer l'émerveillement de l'heureuse novice, d'où l'abondance de "si".

Merci de ton passage et de ton comm', Stellamaris, c'est toujours un plaisir.

[stellamaris]

Magnifique poème plein de sensualité. Juste un (tout petit) regret : l'excès de "si" dans la première strophe.

Toute mon amitié.